#25 Géraldine Nakache

Share:

Listens: 0

Le goût de M

Society & Culture


Le Goût de M est désormais réservé aux abonnés du Monde à partir de l'offre intégrale. Ecoutez cet épisode en intégralité sur https://www.lemonde.fr/podcasts/ ou dans l'application mobile Le Monde.Si vous n'êtes pas encore abonné, rendez-vous sur https://abo.lemonde.fr/goutdem pour bénéficier de -50% la première année pour la souscription d'un abonnement Intégrale à partager avec la personne de votre choix.Géraldine Nakache est la nouvelle invitée du podcast Le Goût de M proposé par « M Le magazine du Monde ». La réalisatrice et comédienne, apparue récemment dans la série «La Flamme» sur Canal+, a répondu depuis son appartement du Marais, à Paris, aux questions de la journaliste et productrice Géraldine Sarratia.Géraldine Nakache évoque son enfance à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, dans une résidence HLM très calme, avec en toile de fond la radio et la télé. « C'était notre fenêtre ouverte sur le monde. » Son père, DRH au sein d'une société informatique, aime divertir les gens. Avec sa fille, il s'amuse à inventer des histoires, comme faire croire à la boulangère qu'ils reviennent de vacances d'Hawaï. Sa mère, qui travaillait dans un magasin de matériel de sécurité, était plus réservée. « La discrétion, c'est une forme de bon goût, pour moi », indique la comédienne.De ce cocon familial, fidèle à la tradition du shabbat, elle retient également une « certaine façon de voir la vie en biais », l'humour comme « forme de politesse », le goût de la nourriture partagée, les heures passées à chanter et danser dans sa chambre sur Lio ou Mylène Farmer et les rires de son grand frère devant les vidéos enregistrées chez un voisin de l'émission des Nuls alors qu'elle est déjà couchée. « Le décodeur Canal+, c'était le sésame. »C'est sur cette même chaîne qu'elle commence à travailler comme assistante sur les castings de « Groland » après s'être présentée sur un coup de bluff. Viendront ensuite les années Comédie, où elle apprend aussi bien son métier devant que derrière la caméra, aux côtés de Kad et Olivier ou des Robins des Bois. « A force de fabriquer, il sortait des choses. » La Haine de Mathieu Kassovitz a aiguillé ses envies de faire du cinéma. Quinze ans plus tard, Tout ce qui brille, son premier long métrage, coréalisé avec Hervé Mimran, témoigne de ces années où elle transite de la banlieue vers Paris et un monde dont elle ne maîtrise pas les codes. La question centrale sera alors d'arriver à affirmer son propre goût. « Faire semblant d'aimer quelque chose, c'est très douloureux. J'ai déjà dit dans des interviews que j'avais lu des livres que je n'avais pas lus. Trouver son goût, c'est une libération totale. »Admiratrice du cinéma de Jacques Demy, de la BD Maus, des autobiographies de la chanteuse Patti Smith, de l'élégance Marina Foïs et de Pierre Lescure ou du travail du photographe Richard Avedon, Géraldine Nakache assume désormais également sa passion pour Céline Dion et la coriandre. Ainsi que son intérêt pour la mode, elle qui, plus jeune, était fière de pouvoir s'acheter son premier Burberry et s'amuser à refaire discrètement la garde-robe de ses petits amis. Heureuse de son succès, elle reste consciente aujourd'hui de ses privilèges : « Quand je porte un truc Chanel, je n'arrive pas à trouver que c'est normal. » Et garde une distance amusée avec l'univers du luxe : « Dans le showroom, les vêtements, ils sont toujours en taille 34. »Franche, elle confesse avoir volé par le passé certains vêtements qu'elle trouvait chics à des amies pour les porter chez elle avant de leur rendre. « Il y a l'honnêteté et le travail, et puis il y a le vol, c'est un peu l'histoire de mon métier...  See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.