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Le sommet, cette semaine, des ministres des Affaires étrangères des 30 pays de l’Otan a été l’occasion de la publication d’un document sur l’avenir de l'Alliance Atlantique à l’horizon 2030. Rapport présenté mardi (1er décembre 2020) par le secrétaire général de l’Organisation. Jens Stoltenberg qui avait jugé nécessaire une telle étude après les critiques dont l'Otan avait fait l’objet, notamment par le président français qui avait évoqué l’an dernier (2019) la mort cérébrale d’une Alliance incapable de coordonner l’action de ses membres. Le contexte était alors celui du retrait brutal et sans avis des USA de Syrie et d’Irak, laissant le terrain libre à la Turquie qui depuis joue en solo, en Libye, à Chypre ou dans le Haut-Karabakh. Le rapport fait 138 recommandations sur tous les sujets possibles… de la posture avec la Russie, la Chine, l’Union Européenne, le cyber, le terrorisme et débouche sur un appel à une réécriture de la stratégie de l’Otan, dont le dernier concept stratégique remonte à dix ans. Le monde a depuis beaucoup changé. Regard sur l’Otan alors que l’arrivée, en janvier 2021, de Joe Biden à la Maison Blanche laisse espérer un réchauffement des relations entre les États-Unis et l’Europe. Quelle adaptation pour l’OTAN à l’horizon 2030? Invités : - Amiral Pascal Ausseur, directeur général de la Fondation Méditerranéenne d’Études Stratégiques - Pierre Razoux, directeur académique et de la recherche à la Fondation Méditerranéenne d’Études Stratégiques - Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Iris et spécialiste des questions de défense.