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Une première date-limite a été fixée vendredi 1er décembre 2017 au soir, mais devant le tollé provoqué, la date du mercredi 6 décembre, 14 heures, a été retenue. Une sorte d'ultimatum pour les migrants vivant dans l'amphithéâtre C de l'Université Lumière Lyon 2 à Bron, sommé de quitter les lieux. Depuis la mi-novembre, une cinquantaine de migrants sans-abris vivent en effet dans les locaux, aidés par les étudiants. Ils avaient d'abord été délogés de la Part-Dieu par les forces de l'ordre. La présidente de l'université Nathalie Dompnier a affiché son soutien à ces personnes vulnérables. Elle a appelé l'Etat et la préfecture à prendre ses responsabilités. La préfecture a annoncé la mise à disposition d'un gymnase à Meyzieu, dans la banlieue lyonnaise, pour accueillir les migrants, mais seulement pendant 10 jours. Vendredi 1er décembre, après avoir pris connaissance de la mesure, la présidente a donc demandé l'évacuation de l'amphi. Sans résultat donc. En réaction, des personnels et étudiants de Lyon 2, des associations et les migrants eux-mêmes ont dénoncé cette solution qu'ils jugent inadaptée et précaire. Ils craignent le fichage des migrants et leur reconduite à la frontière. Ils ont manifesté mardi 5 décembre 2017 devant la préfecture. Une autre piste serait à l'étude. Un immeuble vacant sur le cours Gambetta, à Lyon, pourrait servir de refuge aux migrants sans-abris pendant la trêve hivernale. En tout cas, l'évacuation, et encore moins le recours à la force, n'auront pas lieu mercredi après-midi. Pour parler de ce dossier, Nathalie Dompnier, présidente de l'Université Lumière Lyon 2, est l'invitée de la rédaction.