Revue de presse française - À la Une: le couvre-feu, étendu à 46 millions de Français

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C'est en première page du Figaro et d'une multitude de titres régionaux ce matin. Et le fossé se creuse entre ceux qui se voient imposer la restriction, et les autres « A notre tour » titre le Bien Public, quotidien français des Côtes d’Or, « Couvre-feu dans les Ardennes » peut-on lire en une de l'Ardennais, qui place aussi en première page : l'horloge, sévère et impitoyable indiquant 21h, évidemment. « L’Aube sous couvre-feu » écrit l'Est Eclair, « Pyrénées Orientales sous couvre feu », ça c’est l’Indépendant, « On ferme ! »s'exclame Monaco Matin, alors que la Montagne appelle au « Chacun chez soi », quand Paris Normandie laisse aller son désespoir avec cette phrase : « ce virus est inarrêtable ». Sud Ouest s'enorgueillit sur sa Une « la région résiste encore » peut-on lire, alors que Vosges Matin affiche ce soulagement digne d’un jour d'examen : « les Vosges échappent de peu au couvre-feu »... Pour l'instant précise tout de même un peu plus loin le quotidien.   Le Figaro s'interroge en Une « Où en est vraiment l’épidémie ? » : eh bien elle avance, elle progresse nous annonce le quotidien. Comme chaque jour me direz-vous. Mais cette fois le Premier ministre Jean Castex n'y est pas allé par quatre chemins. Le couvre-feu est étendu aux départements des métropoles déjà concernées et à 38 nouveaux ainsi qu'à la Polynésie. « En fonction des résultats obtenus et de l'évolution de l'épidémie, nous réévaluerons le dispositif pour, éventuellement, le durcir » a indiqué le chef du gouvernement, ajoutant que « pour inverser la tendance, il faut que tout le monde y mette du sien ». Pour Jean Castex, les chiffres ne mentent pas, « la seconde vague est là ». Frédéric Valletoux est le Président de la Fédération des hôpitaux de France. Interrogé par le quotidien il explique que « si ces mesures partielles ne suffisent pas, on ne pourra pas exclure un reconfinement dans les zones les plus tendues. Ne pas le faire, ce serait accepter que les lignes hospitalières soient débordées et que des patients ne soient pas pris en charge. Personne ne le souhaite ».   Dans ce contexte, Le Parisien raconte des coulisses très opaques à l’Assemblée nationale « Des collaborateurs s'inquiètent de l'absence d'informations sur les cas recensés récemment » raconte le journal, il y en a au moins sept de diagnostiqués ces derniers jours, « tandis que l'Assemblée leur oppose le secret médical et les mesures prises ». Un syndicaliste déplore un « déni total (...) de fortes lacunes sur l'information en cas de cas positif », indique la CFTC des collaborateurs. Le Parisien raconte, le cas de cette députée La République en Marche, testée positive. « Un cas contact s'est isolé dans son bureau en attendant le résultat de son test jeudi après-midi ». Contrairement au Sénat qui a lancé récemment une campagne de dépistage sur la base du volontariat, une source parlementaire regrette dans les pages du quotidien : il n'y a « pas de volonté de dépister » à l'Assemblée.   Le journal La Croix de son côté, revient sur les récentes déclarations du Pape François. Dans un documentaire qui lui est consacré, François défend le principe d’une union civile entre personnes de même sexe Rupture ou continuité se demande le quotidien. Pour le membre de la Commission biblique pontificale qui s'exprime dans les pages du journal : « La première question à se poser est celle du statut de cette parole du pape et (...) des conditions dans lesquelles elle a été prononcée ». Trop tôt pour parler de rupture indique de son côté un théologien moraliste et psychanalyste, toujours dans les colonnes de La Croix, lui-même qui précise qu’avant tout, « un travail sur la manière de reconnaître ces unions » doit être mené. De son côté, Libération s’interroge, sous une photo d’un couple homosexuel en train de s’embrasser sur la place st pierre du Vatican : « Les catholiques prêts à l’union autour du pape ? »Interrogation posée et un peu plus loin, Libé cite « le vaticaniste du quotidien italien La Stampa : « Pour le moment, c’est un sentiment de jour d’après. Les bouches sont cousues mais la tension est palpable, (...) Les médias du Vatican n'ont pas émis le moindre commentaire et presque personne ne parle » ».   Libération qui fait sa une sur un tout autre sujet ce vendredi Un sujet qui ne repose lui aussi que sur des bouches cousues et des silences pesants puisqu'il s'agit d'une enquête du quotidien sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la gastronomie. Casseroles en cuisine écrit Libé en Une. « En tant que femme dans le milieu de la restauration, c’est simple : tu es constamment en train de repousser des avances. » voilà comment débute cette enquête, par les mots de cette cheffe, devenue indépendante car dégoûtée des comportements peu ragoutant de ses compatriotes de plan de travail. Pareil pour une consœur, également cité par le journal « qui a fait ses gammes dans des établissements prisés avant d'ouvrir sa propre enseigne à Marseille, lassée -je cite- des «vannes de cul toutes les cinq minutes, des commentaires sur le physique et des mains baladeuses ». C'est à lire, dans Libération.