Revue de presse française - À la Une: le gouvernement passe à l’offensive contre l’islamisme

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Trois jours après l’assassinat du professeur Samuel Paty, c’est « l’heure de la riposte », lance Libération. « Islamisme : le gouvernement veut durcir sa réponse », s’exclame Le Figaro. « La mouvance islamiste dans le viseur », constate L’Union. « Les mettre hors d’état de nuire », assène Le Courrier Picard. En effet, détaille Libération, « après les rassemblements organisés ce week-end en l’honneur du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, et avant l’hommage national qui lui sera rendu demain mercredi par le chef de l’Etat, le gouvernement n’a pas tardé à afficher sa détermination à lutter contre le terrorisme islamiste. Arrestations, expulsions envisagées d’individus fichés S, menaces d’interdiction de certaines structures ou associations, Emmanuel Macron a réclamé lors d’un Conseil de défense dimanche soir 'des actes concrets'. » Mais cette « nécessaire riposte sécuritaire ne peut se faire qu’avec l’appui d’une autre arme : le droit, toujours le droit, pointe Libération. C’est le propre d’une société démocratique. Le droit, comme la culture ou l’éducation, restent les antidotes complémentaires indispensables à l’arsenal répressif. » Réarmement et action Le Figaro ne prend pas de gants en appelant au « réarmement » : « un réarmement qui doit d’abord être moral. Des années de chantage à l’islamophobie et au racisme, de revendications identitaires ont fracturé le pays. (…) Ce réarmement doit ensuite être légal. Il faut en finir avec la tyrannie du juridisme qui empêche de muscler notre arsenal législatif pour dissoudre ici une association prosélyte, là fermer une mosquée fondamentaliste. (…) Le réarmement doit, enfin, être politique. Immigration, droit d’asile, mineurs isolés : les chiffres gonflent d’année en année et ne sont pas seulement imputables aux règles de l’Union européenne. Cet accueil massif n’est pas le signe de la fraternité, mais la traduction d’une incurie bureaucratique doublée d’une absence de fermeté. » Et Le Figaro de conclure : « seul le réalisme viendra à bout du fanatisme et permettra à la France de vaincre ceux qui veulent la réduire au silence. » « L’essentiel est dans l’action, renchérissent Les Dernières Nouvelles d’Alsace – parce que ça ne se discute pas, il faut agir – mais aussi dans la détermination de l’État qui doit être constante, sans faille. C’est dans les semaines, les mois et les années à venir que sera testée la volonté de réancrer les valeurs républicaines dans les esprits. C’est dans les semaines, les mois et les années à venir que devront, au quotidien et dans tous les recoins de la République, être défendus nos libertés fondamentales et ceux qui les portent. Il n’y a que sur le temps long que le contrat social qui s’est abîmé pourra être réparé. » Autorité et courage Alors, rebondit Sud-Ouest, « pour Emmanuel Macron se pose, plus que jamais, la question de l’autorité, afin d’en finir avec tous ces petits renoncements, toutes ces petites lâchetés, toutes ces petites compromissions, que dénonçaient les manifestants de dimanche. Et, qui, mises bout à bout, ont laissé le champ libre aux islamistes. (…) C’est avant tout une question de courage dans la vie de tous les jours, pointe Sud-Ouest. Celui que montrent, par exemple, les professeurs qui tentent d’enseigner à leurs élèves les sciences naturelles, l’histoire, le sport ou… le civisme et autres valeurs républicaines. Mais qui face aux pressions de certains parents ou à la résistance de certains élèves, ne se sentent pas soutenus par leur hiérarchie. Au 'pas de vagues' qui leur est en permanence rétorqué doit succéder le 'pas de concessions'. Sans quoi, prévient Sud-Ouest, ce n’est pas une 'vague', mais un tsunami d’obscurantisme qui nous guette. » Aux côtés des profs ! En effet, insiste Le Monde, il faut soutenir et défendre nos professeurs. « Ce qui doit évoluer, c’est la considération que porte le pays tout entier à l’une de ses professions majeures de la première ligne – après la prise de conscience de l’héroïsme des soignants face au Covid-19. La nation, et chacun de ses citoyens, doit de nouveau faire corps avec ses 'profs', les soutenir au lieu de les fragiliser, les défendre au lieu de les critiquer, afin de garantir qu’en France nul ne mourra plus jamais d’enseigner. » Alors, conclut La Croix, « la tâche sera difficile et demandera beaucoup de persévérance. Elle commence par la lutte contre la violence des mots. On ne peut plus laisser dire, à propos de quelqu’un comme Samuel Paty, qu’'il l’a bien cherché'. C’est une complicité de crime qui doit être poursuivie comme telle. »