Revue de presse française - À la Une: Macron, Hollande et Sarkozy, trois fils dont le rapport au père est à minima distant

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Avant de parler presse écrite, quelques notes de la chanson Father & son de Cat Stevens alias Yusuf Islam.  Cette chanson raconte les difficultés des rapports entre père et fils, et M Le Monde s’empare de ce sujet à travers la relation filiale de trois présidents français : Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy, trois fils dont le rapport au père est à minima distant, voire franchement conflictuel. Trois pères aussi aux personnalités très différentes, de Pal Sarkozy, l’émigré hongrois flamboyant et autocentré à Jean-Michel Macron, « un ours », selon les rares mots de son fils pour le décrire, allergique aux mondanités et au monde politique, en passant par Georges Hollande, nostalgique de l’Algérie française, allergique au bonheur, « violent et perpétuellement en colère. » Trois pères que les fils ont choisi si ce n’est de repousser en tout cas de ne pas suivre L’article narre ainsi l’attirance pour la lumière d’Emmanuel Macron, défini par son père comme « un grand acteur, un séducteur ». « C’est utile en politique », résume Jean-Michel Macron. Face à ce géniteur guère encourageant et qu’il voit peu depuis son élection, l’actuel président a donc cherché et trouvé « trouvé des figures paternelles », comme Michel Rocard. Pour François Hollande, c’est un tweet en forme d’épitaphe publié au moment de la mort de son père au printemps qui selon l’article condense la relation entre les deux hommes « Respect pour un père que j’aurais voulu embrasser une dernière fois » : quand les journalistes s’étonnent auprès de l’ancien chef d’Etat du « choix singulier » du mot « respect », plutôt que « chagrin ou affection », elles décrivent « le regard brouillé » de François Hollande. « C’est vrai », reconnait-il « c’est le seul terme qui me soit venu », tant sa relation avec son père s’est construite dans l’affrontement idéologique. Il l’avait d’ailleurs remercié lors de la campagne de 2012 « d’avoir eu des idées contraires aux siennes, ce qui l’a aidé à affiner ses convictions. » Mais la relation la plus explosive, c’est certainement celle entre Nicolas et Pal Sarkozy Après une interview avec Pal, une journaliste raconte l’avoir quitté avec « une infinie compassion pour le fils d’un tel père ». Jamais avare d’une critique ou d’un commentaire humiliant pour « se moquer de la silhouette » ou de la taille de Nicolas, Pal Sarkozy ne s’est pourtant pas privé d’utiliser la renommée de son fils président pour soutenir sa carrière d’artiste peintre, tout en minimisant les réalisations de son rejeton : « j’aurais vraiment été fier si l’un de mes fils était devenu président des Etats-Unis », lance-t-il ainsi dans une interview. Et pourtant ces fils mal-aimés ont cherché l’assentiment ou la proximité paternelle Le Monde raconte ainsi la visite de l’Elysée organisée pour son père par Emmanuel Macron alors secrétaire général adjoint de la présidence. Les quelques semaines passées par Georges Hollande au sein de ce même palais après une hospitalisation ou les photos prises par Nicolas Sarkozy avec son père et les tableaux peints par celui-ci. Mais sans guère de réussite, Georges Hollande se plaignant par exemple de la mauvaise qualité des plats servis à l’Elysée. Et l’article souligne en revanche la proximité des présidents avec leur mère ou leur grand-mère… des histoires de femmes justement après ce catalogue de relations masculines quelque peu viciées… Le Point consacre un long article aux avocates stars du pénalisme. Un « métier d’homme aux yeux d’un certain nombre de mâles dominants que l’on rencontre dans les prétoires », cingle l’hebdomadaire. Et pourtant, la journaliste Lise Vignol, interviewée par Le Point, illustre dans un livre la présence montante de ces avocates. Elle en a choisi neuf, qui défendent aussi bien des membres du grand banditisme, des pirates somaliens que des terroristes ou des présidents… Jacqueline Lafont étant ainsi le conseil de Nicolas Sarkozy lors de son récent procès pour corruption. Mais les points de vue sont différents d’une avocate à l’autre : si toutes décrivent le machisme régnant dans le milieu des cours d’assises, certaines revendiquent leur féminisme là ou d’autres comme Cécile de Oliveira, expliquent « que la robe que nous portons sert à gommer les différences, à faire abstraction du sexe, de l’âge et du milieu social ». Mais la féminisation du barreau, composé désormais de près de 56% d’avocates, fait bouger les choses, rappelle Le Point. « Des choses qui n’auront vraiment changé que le jour où l’on ne lira plus dans les journaux que Nicolas Sarkozy a fait un choix courageux en choisissant une femme pour le défendre », ironise Julia Minkowski.  Le Jeu de la dame est le grand succès Netflix de l’année 2020 Les Tours endiablées, c'est le surnom de l’équipe formée par huit jeunes Américains issus du quartier de Harlem à New York qui ont bousculé le milieu des 64 cases au début des années 90. L’Obs raconte leur histoire, celle de gamins grandissant dans un quartier très difficile et qui, à la faveur d’une rencontre avec un prof de sciences et un animateur de club d’échec vont se hisser jusqu’au titre de champion national. Leur irruption dans les échecs aux Etats-Unis « a été un événement fondateur (…) ils ont fait d’un jeu élitiste le jeu de tous », explique l’article. Leur parcours a d’ailleurs permis la création de Chess in the schools, une association qui initie les jeunes des quartiers populaires aux échecs et dans laquelle interviennent plusieurs des Tours endiablées. Objectif, offrir aux petits New-Yorkais « ce formidable couteau suisse pour affronter la vie » grâce aux qualités que les échecs permettent de développer, explique Kwad Acheampong, l’un de ces pionniers : « pensée critique, patience, discipline, capacité d’analyser », la liste est longue.