Revue de presse française - À la Une: vaccination… accélération !

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« La nouvelle année démarre donc comme la dernière s’était achevée, déplore Le Figaro : par une polémique sur les vaccins. » En effet, « voici l’exécutif attaqué pour ne pas déployer suffisamment rapidement sa campagne de vaccination contre le Covid-19. Même Emmanuel Macron s’en est agacé, demandant au gouvernement d’accélérer. ‘Pas un coup de colère mais une mise sous tension du système’, précise-t-on autour du chef de l’État. » En tout cas, Le Figaro, lui, est en colère : « quand l’Amérique, Israël, la Grande-Bretagne, l’Allemagne galopent, la France avance au rythme de l’escargot. Championne dans les restrictions, médaille d’or des attestations, elle est bonne dernière dans les solutions. (…) Depuis des mois, nos décideurs avaient le temps de préparer une logistique convaincante par sa rapidité et son efficacité. À la place : rien ou presque. La lenteur dans notre stratégie vaccinale n’est pas seulement incompréhensible, elle est scandaleuse. (…) Emmanuel Macron promet que l’exécutif va montrer dès aujourd’hui sa capacité d’exécution. (…) Faut-il le croire ? Les Français, épuisés de discours grandiloquents, de promesses contradictoires, de restrictions arbitraires, semblent incrédules. Comment leur en vouloir ? » De deux choses l’une, s’agace Libération, « soit cette lenteur était programmée pour des raisons précises et il faut l’expliquer - après tout, l’Allemagne, qui a beaucoup vacciné, semble manquer de doses aujourd’hui. Soit il y a vraiment eu des dysfonctionnements et Emmanuel Macron est tout aussi responsable que les autres. Dans tous les cas, il y a un problème. Le seul point positif, c’est que, soudain, alors que la méfiance semblait croître envers le vaccin, la demande… s’accentue. » Plus de temps à perdre En tout cas, souligne La Charente Libre, « dès aujourd’hui, la vaccination sera ouverte au million de personnels soignants de plus de 50 ans. Sous réserve que l’intendance suive. (…) La relance ou plus exactement le véritable départ d’une campagne vaccinale massive, menée sans arrière-pensées ni ‘lenteurs injustifiées’, est de fait devenue impérative, y compris pour l’Élysée. » Ouest France pour sa part se veut indulgent… « Dix jours de retard à l’allumage ne méritent pas un procès en incompétence du gouvernement s’ils sont rapidement rattrapés en ce début janvier et si des vaccins commodes à distribuer arrivent vite en février. C’est largement possible et probable – soyons optimistes, c’est le moment ou jamais. Mais il n’y a pas de temps à perdre. » Rentrée sous surveillance Le Covid-19 toujours, en ce jour de rentrée pour des millions d’élèves, attention danger… Le variant britannique du virus serait « plus contagieux pour les jeunes ». C’est du moins ce qu’affirme Le Parisien en première page. « C’est (donc) un défi de taille pour les systèmes scolaires, pointe le journal. Au Royaume-Uni, les écoles ne rouvrent pas ce matin, par précaution. En France, l’heure est à la vigilance mais pour l’instant, le variant ne s’est pas encore répandu. La situation est à surveiller de près. Les enfants se retrouvent ce matin après 15 jours de vacances en France ou à l’étranger, ce qui peut être une source d’accélération du virus, ou de son mutant. » Sahel : « nous n’avons pas vocation à rester éternellement » On revient à Libération, avec cette double page sur le Niger, frappé par le terrorisme… « Entre l’EIGS (l’Etat islamique au grand Sahara) et Boko Haram, le Niger dans l’étau du djihad », titre Libé. « À l’Est comme à l’Ouest, les Nigériens vivent dans la peur des attaques des groupes islamistes armés, constate le journal. Samedi, une centaine de civils ont été tués dans deux villages au nord de la capitale. Un massacre sans précédent dans le pays. » Et puis 5 militaires français tués dans cette même région sahélienne en moins d’une semaine : la ministre des Armées, Florence Parly s’exprime ce lundi matin dans Le Parisien : au-delà de l’émotion et du deuil de la Nation, la ministre affirme que la force Barkhane devrait évoluer dans les prochains mois. Avec notamment un soutien croissant des partenaires européens, avec des forces spéciales venant d’Estonie, de République tchèque, de Suède, ou encore d’Italie. À la question du Parisien : « 2021 sera la 9e année d’engagement français au Sahel. Combien de temps cela peut-il encore durer ? », la ministre des Armées répond : « nous n’avons pas vocation à rester éternellement, mais le temps nécessaire pour que nos partenaires sahéliens, soutenus et accompagnés efficacement par la communauté internationale, soient capables de répondre eux-mêmes à la menace, ce qu’ils commencent à faire. »