Revue de presse française - À la Une: hommage national et inquiétude, un an après l’assassinat de Samuel Paty

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Le professeur Samuel Paty a été décapité par un islamiste à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, le 16 octobre 2020. Un an après, les répliques de ce séisme se font sentir dans l’opinion.  Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 84% des Français assurent que, depuis l’assassinat de Samuel Paty, le communautarisme à l’école « n’a pas régressé » ; 85% estiment que la menace terroriste en France est « élevée » ; et trois Français sur quatre estiment qu’en France, ces cinq dernières années, on est « moins libre qu’auparavant de critiquer les religions ». Répliques également chez les jeunes, où le malaise demeure palpable Selon un sondage Ifop pour le magazine Marianne, 58% des jeunes Français âgés de 18-30 ans considèrent que Samuel Paty a eu raison de montrer des caricatures de Mahomet au nom de la liberté d'expression, tandis que 22% considèrent qu'il a eu tort car cela constituait, selon eux, une provocation inutile et 14% sont persuadés que montrer ces caricatures en classe est une initiative qui « relève en fait d'une démarche islamophobe ». Cette enquête indique que trois jeunes Français sur quatre pensent qu'on parle trop de religion et de questions religieuses aujourd'hui, ou encore que 57% d’entre eux trouvent que la défense de la laïcité est souvent instrumentalisée par des personnalités politiques et des journalistes qui veulent dénigrer les musulmans. Un an après l’assassinat de Samuel Paty, les appels à la fermeté s’affichent haut et fort  « Il ne suffit pas de se souvenir, il faut agir, enjoint ainsi Le Figaro (…) Il ne suffit pas de commémorer, il faut changer les mentalités ». Mais ce quotidien se demande si c’est possible, « quand le mot d’ordre de l’Éducation nationale a longtemps été de "ne pas faire de vague" » ? Soulignant ce que ce journal dénonce comme une « capitulation », Le Figaro déplore que Samuel Paty ait été « peu soutenu par sa hiérarchie quand la tension a commencé à monter dans l’établissement ». Raison pour laquelle « il ne suffit pas de légiférer, il faut réprimer ceux qui crachent sur la France, son histoire et ses règles, réclame-t-il (car) la peur au ventre, nombre de professeurs confient toujours, aujourd’hui, préférer se taire que défendre la liberté d’expression. Beaucoup ne rendront pas hommage à leur défunt collègue. » Mais « face à l’obscurantisme, la réalité commande de rester intransigeant (…) Aussi longtemps que nous bafouillerons des lois timorées, nous ferons le jeu de l’ennemi », bucheronne Le Figaro. De très violents affrontements armés ont semé la terreur, hier, à Beyrouth Le spectre de la guerre civile menace de nouveau le Liban. Des fusillades ont fait au moins six morts, à Beyrouth, en marge d’une manifestation organisée par les mouvements chiites Hezbollah et Amal contre le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. « Bruits sourds de tirs de roquettes, rafales d’armes automatiques et ambulances aux sirènes hurlantes », le quotidien La Croix plante le décor. « C’était l’apocalypse », dit une habitante de la capitale libanaise au Figaro. Lequel journal souligne que Hezbollah et Forces libanaises « se rejettent la responsabilité des affrontements ». Dans Le Figaro, un expert local explique que « les tensions grandissent entre la communauté chiite et son principal représentant, le Hezbollah, et, de l’autre, les autres communautés libanaises ». Comme un air de déjà vu au Liban…