Joe Biden sera investi mercredi 20 janvier dans un climat très tendu : les autorités s'inquiètent de possibles manifestations violentes de la part des partisans de Donald Trump. En plus de ces menaces, le 46e président entamera son mandat avec une crise sanitaire et économique sans précédent : la pandémie de coronavirus continue de battre des records aux États-Unis. Pour en parler, Jean-Bernard Cadier, correspondant de BFMTV aux États-Unis et auteur de « Joe Biden, de Scranton à la Maison Blanche ».

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Livre international - «Joe Biden, de Scranton à la Maison Blanche» de Jean-Bernard Cadier

Le Mur de Berlin, le mur promis par Donald Trump à ses partisans à la frontière entre les États-Unis et le Mexique… autant d’exemples de frontières rigides. S’il y avait une quinzaine de constructions frontalières, en 1989, au moment de la chute du Mur de Berlin, aujourd’hui on en comptabilise plus de 70. Dans Borders and Border Walls : In-Security, Symbolism, Vulnerabilities publié par la maison d’édition britannique, Routledge, Andréanne Bissonnette et Élisabeth Vallet analysent la symbolique de ces murs entre affirmation de sécurité et vulnérabilité. Andréanne Bissonnette, doctorante en science politique à l’université du Québec à Montréal et chercheure en résidence à la chaire Raoul-Dandurand s’entretient avec Sylvie Noël.

Livre international - «Borders and Border Walls» de Andréanne Bissonnette et Élisabeth Vallet

Le 4 janvier 2021, Beyrouth commémorera les 5 mois de la terrible explosion qui a ravagé une partie de la ville. Un dramatique accident qui illustre aussi les dérives que connait le Liban. Dans « Liban, une exception menacée », publié aux éditions Tallandier, Xavier Baron dresse le portrait d'un pays complexe qui se trouve à un tournant inédit de son histoire. Xavier Baron est journaliste, il a vécu de nombreuses années à Beyrouth.

Livre international - «Liban, une exception menacée» de Xavier Baron aux éditions Tallandier

Le 20 janvier, Joe Biden prêtera serment en tant que 46ème président des États-Unis. Au fil des nominations, il dessine les contours d’une administration à l’image de la diversité de l’Amérique, en opposition à son prédécesseur, Donald Trump, qui discours après discours, pendant quatre ans, s’est principalement adressé à l’électorat blanc et a forgé l’idée du Blanc victime de discriminations, voire d’un racisme anti-blancs.  Le président sortant est même parvenu à convaincre une majorité d’Américains blancs que la préservation, voire la restauration de leur statut, était leur priorité car il leur aurait été confisqué. Dans Pauvre petit Blanc. Le mythe de la dépossession raciale publié aux éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, Sylvie Laurent, historienne et américaniste, décrypte les origines de ce discours et démontre qu’il s’agit d’un mythe.

Livre international - «Pauvre petit Blanc. Le mythe de la dépossession raciale», de Sylvie Laurent

Chili, Pérou, Guatemala, Brésil, Nicaragua Venezuela et même Colombie, la plupart des pays latino-américains se sont embrasés au cours de la décennie qui vient de s'achever. Le Livre international nous entraîne à l'origine de ces « Crises en Amérique Latine », comme s'intitule cet ouvrage, aux éditions Armand Colin, rédigé par Kevin Parthenay, professeur agrégé de sciences politiques à l'Université de Tours.

Livre international - Les «Crises en Amérique Latine» analysées par Kevin Parthenay

Le livre international est consacré à la situation au Liban. Charif Majdalani, auteur de « Beyrouth 2020 : journal d'un effondrement » publié aux éditions Actes sud, répond aux questions de RFI.

Livre international - «Beyrouth 2020: journal d'un effondrement» de Charif Majdalani

Près d'un quart de la population syrienne a quitté le pays depuis 2011. Certains syriens commencent à revenir mais beaucoup resteront en exil, en France notamment. Parmi eux, des artistes dont on a pu voir l'an dernier à Malakoff, en banlieue parisienne, l'exposition « Où est la maison de mon ami ? ». On peut désormais retrouver ces œuvres dans un livre, intitulé « Artistes syriens en exil, œuvres et récits », co-dirigé par Dunia al Dahan, l'une des commissaires de l'exposition. Dunia al Dahan est membre du collectif Portes Ouvertes sur l'art, diplômée des Beaux-Arts et de l'école d'administration de Damas. Elle est également réfugiée politique en France depuis 2014, période à laquelle elle quitte son pays d'origine, la Syrie.

Livre international - «Artistes syriens en exil, œuvres et récits» de Dunia al Dahan

Comprendre les ressorts et les moteurs du pouvoir de Vladimir Poutine : c’est ce que propose le dernier ouvrage de Serguei Medvedev, « Les quatre guerres de Poutine, ce que la Russie nous prépare », paru en français aux éditions Buchet Chastel. Historien spécialiste de la période post-soviétique, Sergueï Medvedev livre son analyse. RFI : Sergueï Medvedev, vous faites ce constat : la Russie du XXIe siècle mène plusieurs combats, quatre précisément. Selon vous, Vladimir Poutine a lancé une guerre territoriale, une guerre pour les symboles, mais aussi pour le corps et pour la mémoire. Revenons tout d’abord sur la guerre territoriale. Par quoi cela se traduit-il ? Sergueï Medvedev : Le pouvoir russe continue de voir la Russie comme un empire et n’arrive pas à prendre conscience que le temps des empires est révolu. Le XXIe siècle est en quelque sorte, pour la Russie, une époque de ressentiment post-impérial. De là découle la guerre avec l’Ukraine, l’annexion de la Crimée, l’occupation du Donbass, les projets de développement de l’Arctique, les guerres russes dans des lieux reculés comme la Syrie ou la Libye ou les tentatives de contrôle de l’espace post-soviétique, qui, il faut le dire, s’avèrent de plus en plus délicates. C’est le cas chez le voisin biélorusse traversé par un mouvement de contestation sans précédent. Comment analyser la position de Moscou ?   La Russie attend et observe. Elle ne se mêle pas directement, mais elle pèse de tout son poids. Elle ne veut pas qu’une révolution de type Maïdan ukrainien éclate en Biélorussie, mais en même temps, elle veut affaiblir le plus possible Alexandre Loukachenko, pour pouvoir, à l’issue de ce mouvement de contestation, le destituer discrètement. Son but est de retrouver une Biélorussie obéissante, qui fera quasiment partie de cet empire russe. La deuxième guerre dont vous parlez est celle des symboles… La Russie a toujours été une sorte de village Potemkine. Les symboles de la puissance de l’empire soviétique sont importants pour Vladimir Poutine. Le symbole le plus grand pour lui, c’est la victoire de la Seconde Guerre mondiale et le contrôle de l’URSS sur la moitié de l’Europe qui en a découlé. On peut dire que le symbolisme du 9 mai, de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, définit sa vision du monde. Parallèlement, il mène une politique de contrôle des sphères culturelles et sociales : il veut contrôler la presse, les universités, la liberté de penser, la liberté de parole. Le pouvoir russe va même au-delà, puisqu’il veut aussi contrôler les corps, écrivez-vous. Vladimir Poutine veut que la souveraineté s’applique aussi aux corps des citoyens. Il faut comprendre que le pouvoir russe est très patriarcal, qu’il se fonde sur des mécanismes très anciens, archaïques, tels que le pouvoir exercé par l’homme sur la femme, la domination du modèle familial traditionnel. C’est pourquoi ce pouvoir très conservateur se bat contre les LGBT, se bat pour la démographie avec des mesures pour augmenter la natalité, pour lutter contre les avortements, etc. Ce sont des combats qui sont aussi menés ailleurs, mais en Russie, le Kremlin est à la tête de ce combat. Enfin, vous évoquez la guerre autour de la mémoire. Peut-on aujourd’hui parler facilement des traumatismes du passé en Russie ? On peut, mais ça n’est pas très recommandé. Le pouvoir s’efforce de créer un mythe historique selon lequel la Russie a toujours été dans le camp des vainqueurs et selon lequel l’État a toujours été plus important que l’individu. On estime qu’il ne faut pas parler des pertes, des victimes, des drames du colonialisme russe. Cela concerne surtout l’histoire du XXe siècle, les côtés sombres de la révolution et le stalinisme. Aujourd’hui, il devient très délicat de parler des crimes du stalinisme en Russie. On crée des lois pour cela. Il est difficile de parler des crimes de la police politique du NKVD et de ceux commis par l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. Bientôt, comparer l’URSS à l’Allemagne hitlérienne sera passible de peines de prison. Le pouvoir sent bien qu’il y a là une partie de l’histoire qui n’est pas très agréable et c’est pour ça qu’elle emploie tous les moyens pour censurer toute discussion historique sur ce thème.  

Livre international - Russie: les quatre guerres de Vladimir Poutine, selon l'historien Sergueï Medvedev

« L’âge de la terreur a débuté le 11 septembre 2001 », écrit Cyrille Bret dans son dernier ouvrage « Dix attentats qui ont changé le monde », publié aux éditions Armand Colin. Philosophe et géopoliticien, Cyrille Bret analyse les répliques du séisme américain qui ont frappé tous les continents et façonné les sociétés endeuillées.

Livre international - «Dix attentats qui ont changé le monde», de Cyrille Bret

On ne met pas facilement les pieds au Xinjiang, région dite autonome et verrouillée par le régime de Pékin. Mais Sylvie Lasserre l'a fait. La journaliste, spécialiste de l'Asie centrale, vient de sortir son nouveau livre Voyage au pays des Ouïghours, dont elle nous livre une partie de son récit.

Livre international - Voyage au pays des Ouïghours, de la persécution invisible à l'enfer orwellien

Libanais, lignes de vie d'un peuple, c'est le titre de notre Livre international cette semaine. C’est un ouvrage signé Laure Stephan, correspondante à Beyrouth de plusieurs medias dont RFI.

Livre international - «Libanais, lignes de vie d'un peuple», de Laure Stephan

Face aux crises mondiales, faut-il miser sur le féminisme ? Faire un parallèle la gestion de la pandémie par Donald Trump ou par Jacinda Arden, la Première ministre néo-zélandaise fait-elle sens ? Dans La démocratie féministe, réinventer le pouvoir qui vient de paraître aux éditions Calmann-Lévy, Marie-Cécile Naves, docteure en science politique de l’Université Paris-Dauphine, directrice de recherche à l’IRIS, propose une analyse du féminisme comme outil de compréhension de nos sociétés, mais aussi moyen de repenser nos démocraties.

Livre international - «La démocratie féministe, réinventer le pouvoir», de Marie-Cécile Naves

Pour la présidentielle de 2016, le candidat Donald Trump faisait campagne en regrettant la mort du rêve américain qu'il promettait de ressusciter. Quatre ans plus tard, qu’en est-il ? C’est la question que pose Le rêve américain à l’épreuve de Donald Trump, publié aux éditions Vendémiaire. Un ouvrage collectif dirigé par Lauric Henneton, maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines.

Livre international - «Le rêve américain à l’épreuve de Donald Trump», dirigé par Lauric Henneton

Joe Biden pourrait devenir le président le plus âgé de l'histoire des Etats-Unis. Le candidat démocrate a commencé sa carrière politique il y a cinquante ans. Donald Trump tente de le faire passer pour un homme sénile et manipulé par l'extrême gauche. Sonia Dridi, correspondante à Washington pour plusieurs médias, a enquêté sur sa carrière et sa personnalité. Joe Biden, le pari de l'Amérique anti-Trump, c'est le titre du Livre international.

Livre international - «Joe Biden: Le pari de l'Amérique anti-Trump» de Sonia Dridi

En quatre ans, Donald Trump a bouleversé toutes les normes, bousculé tous les usages de la fonction présidentielle. Amérique, années Trump est un récit minutieux et documenté de ce mandat. Un livre écrit par deux journalistes français en poste à Washington, Gilles Paris du Monde et Jérome Cartillier de l'Agence France presse. Entretien avec Jérome Cartillier.

Livre international - «Amérique, années Trump» des journalistes Gilles Paris et Jérome Cartillier

Tous les samedis, un journaliste de la rédaction rencontre un auteur de livre consacré à l’actualité internationale. L’occasion d’approfondir un sujet précis qui fait -ou non- la Une de l’actualité internationale. *** Diffusions à 09h10.

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