Dangereuses Lectrices - épisode 08 : Nora Bouazzouni

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Dangereuses Lectrices

Society & Culture


Deuxième rencontre autour de la bouffe avec Nora Bouazzouni, journaliste, traductrice et autrice de l'essai Faiminisme. Nous nous sommes retrouvées lors de sa venue au festival Dangereuses Lectrices, où elle a présenté son travail sur scène et en dédicace. J'ai d'ailleurs glissé un enregistrement de sa lecture de l'article « Comment l'impératif écologique aliène les femmes » au milieu de cet épisode, presque comme si vous y étiez. Nous avons discuté sexisme & violences systémiques en cuisine, d'éducation au goût, de charge domestique et écologique, et du Noma. Quelques références entendues dans l'épisode : • Nora Bouazzouni, Faiminisme, éditions Nouriturfu, publié en septembre 2017• Nora Bouazzouni, « Comment l'impératif écologique aliène les femmes », publié le 22 août 2019 sur Slate http://www.slate.fr/story/180714/ecologie-feminisme-alienation-charge-morale• Nora Bouazzouni, « La revanche de la pâtisserie », publié le 14 avril 2018 sur Slate http://www.slate.fr/story/160330/revanche-patisserie-chefs-table• Le Noma est un restaurant gastronomique situé à Copenhague, dirigé par le chef danois René Redzepi https://noma.dk(En bien plus accessible je recommande Morgenstedet, une cantine bio et végétarienne dans le quartier autonome de Christiania.)• Robert J. Courtine, dit La Reynière, était un critique culinaire au Monde de 1952 à 1993, après une première carrière de journaliste collaborationniste sanctionnée d'une peine de cinq ans de prison. « Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les lois d'épuration promulguées pendant la Libération interdisent aux journalistes coupables d'accointances avec la presse collaborationniste d'exercer leur métier, sauf aux rubriques considérées comme mineures : tourisme et gastronomie. » Stéphane Méjanès, Tailler une plume, p.11, Editions de L'Epure, mai 2019. Le pseudonyme gastronome de Courtine est inspiré du critique culinaire Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière.• Adam Rapoport a démissionné de son poste d'éditeur en chef du site Bon Appétit suite à la publication d'une photo de lui en blackface. Cette affaire est survenue après qu'une des contributrices du site, Sohla El-Waylly, a révélé que seules les personnes blanches étaient rémunérées pour leurs vidéos publiées pour Bon Appétit.https://www.eonline.com/news/1159430/bon-appetit-s-sohla-el-waylly-says-only-white-editors-are-paid-for-test-kitchen-videos• Sohla El-Waylly a depuis sa propre émission « Stump Sohla » chez Babish Culinary Universe d'Andrea Rea https://www.vulture.com/article/sohla-el-waylly-profile.html• Myriam Bahaffou est une chercheuse indépendante en philosophie et en études de genre, militante écoféministe et pour un « véganisme éclairé », également invitée au festival Dangereuses Lectrices• « Les femmes politiques n'ont représenté que 25% des invité·es politiques dans les médias pendant cette période (du premier confinement en France, ndlr) (contre 30% en temps normal). » (p.9) « Pendant le confinement du printemps 2020, on a observé une chute des contributions de femmes chercheuses dans les revues scientifiques au niveau mondial, tandis que les contributions masculines augmentaient de 50%. » (p.180), extraits de Présentes de Lauren Bastide, éditions Allary, publié le 3 septembre 2020 Merci à Studio Dilettante et en particulier Hadrien Bibard sans qui cet épisode n'aurait pu être enregistré.Vous pouvez me retrouver sur Twitter @Lucie_Inland ainsi que sur Instagram @lucieinland, et Studio Dilettante sur Twitter @StuDilettante et Tipeee pour le coup de pouce financier.La musique en fin d'épisode est un extrait de « This Impermanent Gold » de Félicia Atkinson, sous licence Creative Commons.