MARIE-HORTENSE VARIN - Bastille : la fin du bullshit marketing du parfum ?

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H2 Bienvenue dans Le Sapping, le podcast du sens de l’Habit.  Tous les 10 jours, Thegoodgoods [http://thegoodgoods.fr/] fait la lumière sur les acteurs de la mode responsable : écologique, socialement engagée, inclusive et qui innove pour devenir meilleure. Aujourd’hui, nous sortons un peu du champ de la mode pour nous intéresser au parfum.  De tous les secteurs : la food, la mode, la cosmétique, le parfum est celui qui a le moins évolué depuis mon enfance, en terme d’image. On voit toujours les mêmes codes, les mêmes personnalités sur les pubs des Abribus et les pages de magazine, on propose les même coffrets sur les têtes de gondole des parfumeries grand public dont sort toujours de après avoir essayé 7 flacons différents, alors que notre odorat était saturé dès l’entrée. Parfumeries dans lesquelles les côtés hommes et femmes sont géographiquement séparés.   Pourtant, on les achète, on paie de plus en plus cher pour des déclinaisons de terminologies parfum, eau de parfum auxquelles on ne comprend pas grand chose. On s’entend volontiers dire qu’on a le même qu’une/untel.le, sans broncher. Et par dessus tout : on ne sait pas quelles sont les matières premières, où elles sont transformées, si elles polluent, si elles sont dangereuses pour la santé.  Alors je me suis demandée pourquoi il y avait une telle déconnexion entre ces parfumeurs et notre réalité, en tout cas la mienne. Et puis j’ai rencontré Marie Hortense Varin, la fondatrice de Bastille. Une Maison de parfums fabriqués en France, au contenu transparent, écologique, vegan et non genré.  Je vous suggère de vous accrocher, cet épisode met les deux pieds dans le plat du marketing, il risque de faire désordre. Mais quoi de mieux qu’un reset pour réécrire de saines règles du jeu ?  Sans pub et sans filtre, place à Marie-Hortense à laquelle j’associe ces 5 mot-clefs : audace, intégrité, épices, terroir et éclosion.  L’épisode en bref !  Parfumeuse outsider  Marie-Hortense a travaillé dans le conseil et la tech pour des start-ups avant de fonder Bastille, une Maison de parfums indépendante qui fabrique en France cinq « jus » naturels, non genrés, et vegan dont la composition est transparente. Marie-Hortense a toujours eu un attrait pour l’olfactif, une sensibilité aux odeurs due à une famille dans les domaines du vin et du champagne. Ces univers présentent une transformation de la matière et une poésie du produit qui sont proches. Pour elle qui n’utilisait que des cosmétiques naturels, le parfum était le seul qui ne présentait pas cette alternative. Elle en avait plusieurs dont un auquel elle était allergique. En cherchant sa composition, le rideau se lève sur cette industrie opaque, universellement protégée par la notion de « Secret Commercial ». En creusant le sujet, elle réalise que l’inquiétude de la copie, à l’origine de ce secret, n’est pas légitime. Si Coca Cola ou Nutella révèlent leurs ingrédients, il n’en est rien de leur savoir-faire ou leur formule… Il devrait en être de même pour un produit qui peut parfois contenir plus de 200 ingrédients. composé de plus de 200 ingrédients.  Brève histoire du parfum dans le monde Initialement, le parfum est associé au sacré dans l’Histoire. On le retrouve dans la tradition religieuse biblique comme un lien ou une offrande au divin.  Au moyen âge ensuite, il est lié à l’hygiène car la maladie est elle associée aux mauvaises odeurs, notamment en Europe à l’époque de la peste. Cet amalgame entre parfum et santé est retrouvé au 20e siècle lors de l’épidémie de SIDA dans les années 80. Sentir bon permet d’être accepté socialement. Ensuite, au XXe siècle se développent les molécules issues de la pétrochimie, le parfum devient synonyme de soin de soi, de séduction. Les marques de prêt-à-porter développent leurs propres parfums et tout l’univers marketing qu’on lui connaît aujourd’hui, le parfum devient aussi genré.  Le marché...  See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.