Revue de presse française - À la Une: essence trop chère !

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Il est des Unes qui ne trompent pas : L’Ardennais, dans le nord-est de la France, nous propose « le top 10 des stations les moins chères » dans la région. L’Indépendant à Perpignan nous indique « où trouver l’essence la moins chère dans les Pyrénées orientales ». La Voix du Nord à Lille nous donne « des conseils pour réduire la facture ». Et Le Parisien nous indique « ce que l’Etat peut faire… » En effet, « l’exécutif s’arrache les cheveux, relève le journal. Le gouvernement cherche à contrer la hausse des prix à la pompe. » Et « l’accouchement est douloureux. Hier mardi, les réunions se sont enchaînées toute la journée à Matignon et à Bercy. L’exécutif, encore traumatisé par la crise des Gilets jaunes, cherche la parade (…). Le sujet doit s’inviter à la table du déjeuner entre Emmanuel Macron et Jean Castex, ce mercredi, pour un possible arbitrage au sommet. 'Il y a plusieurs pistes sur la table', a indiqué hier le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, comme le chèque carburant ou la baisse des taxes sur l’essence et le diesel – celles-ci représentent plus de la moitié du prix du litre. 'On veut que ce soit simple, juste et efficace', a précisé Gabriel Attal qui promet une réponse ' d’ici à la fin de la semaine'. Plus facile à dire qu’à faire, commente Le Parisien. Car le gouvernement ne sait à quel saint se vouer. 'Un chèque carburant permet de cibler la population qui en a le plus besoin, mais c’est très compliqué d’établir rapidement un fichier des bénéficiaires, explique-t-on. À l’inverse, une baisse des taxes pour tout le monde, c’est rapide mais très coûteux'. Problématique quand les comptes publics sont déjà dans le rouge… » Problème insoluble ? « Prix des carburants : Emmanuel Macron veut éviter la fronde », renchérit Le Figaro en première page. « L’exécutif dévoilera d’ici la fin de la semaine un dispositif d’aide face à la flambée des prix à la pompe, annonce le journal. Alors que la bataille du pouvoir d’achat agite la campagne présidentielle, le chef de l’État espère éviter un retour des 'gilets jaunes'. » « Inutile de se raconter des histoires : par quelque bout qu’on le prenne, le problème est insoluble, commente Le Figaro. Réduire les taxes qui représentent les trois quarts du litre d’essence ? Cela coûterait des milliards d’euros pour quelques centimes de baisse, qui laisseraient les automobilistes de marbre. Distribuer des chèques carburant aux plus modestes ? Cela suppose de créer une usine à gaz pour trier entre ceux qui possèdent une voiture et ceux qui n’en ont pas, ceux qui l’utilisent et ceux qui s’en servent moins, ceux qui méritent une aide et ceux qui, loin de rouler sur l’or, mais ne remplissant pas les critères, en seront comme d’habitude pour leurs frais. » Et Le Figaro de dénoncer « un système ubuesque en France » : « celui d’une logique de compensation systématique des aléas de la vie par un État-providence désargenté, dont le 'quoi qu’il en coûte' est la forme ultime. (…) Une politique du chéquier qui conduit à des absurdités comme celle à laquelle nous assistons dans les stations-service : soulager, sur fonds publics, les automobilistes victimes d’une taxation prohibitive des carburants, elle-même indispensable pour remplir les caisses d’un État qui dépense sans compter… » Des hausses et des pénuries… Et puis après la hausse du prix du carburant, les problèmes d’approvisionnement… « Pénuries : y aura-t-il des jouets à Noël ? », s’interroge Libération en Une qui poursuit : « et des smartphones ? Et des étagères ? Et des voitures ? (…) En France comme ailleurs en Europe ou aux Etats-Unis, les ruptures de stock s’accumulent, constate Libération, aussi bien sur les sites de production que dans les magasins. La reprise vigoureuse après les confinements n’explique pas à elle seule un phénomène peut-être appelé à durer. » En effet, analyse Libération, « Le monde est en plein boom. Frustrés par de nombreux mois d’atonie, les consommateurs achètent à tout-va, les entreprises cravachent, les usines turbinent et… non seulement la matière première ne suit pas mais ça bouchonne sur les océans du globe. La logistique patine et, par effet papillon, la vaste machine mondiale se grippe. C’est grave ? Oui, répond Libé, si des entreprises doivent sombrer, incapables de tenir le choc, et des dizaines de milliers d’emplois disparaître. Non, affirme encore le journal, si l’on saisit cette opportunité pour penser réellement le monde d’après et harmoniser nos aspirations – une planète soutenable et durable – et nos actes. Après tout, s’interroge Libération, avons-nous vraiment besoin d’une électronique toujours plus sophistiquée dans nos voitures ? Du dernier modèle de smartphone ? De ce meuble fabriqué en Chine ? De ce tee-shirt fabriqué à l’autre bout du monde ? De ce jouet high-tech et hors de prix pour Noël ? »