Revue de presse française - À la Une: Trump n’en démord pas…

Share:

Listens: 0

Revue de presse française

News & Politics


« Le forcené de la Maison Blanche a encore frappé, s’exclame Libération. On pensait avoir tout vu tout entendu. On se disait que chaque journée nous éloignant de l’élection de novembre finirait par calmer Donald Trump. Que chaque décision de justice réfutant les accusations de fraude l’obligerait à reconnaître la victoire de son adversaire démocrate. Que la passation officielle du 20 janvier approchant, les républicains ramèneraient le président sortant à la raison. On se trompait, pointe Libération. Donald Trump a donc cru possible, comme l’a révélé le Washington Post, d’appeler le responsable électoral républicain de Géorgie pour lui demander avec insistance de ‘trouver 11.780 voix’ afin d’inverser le résultat de la présidentielle dans cet État. On se pince, mais l’enregistrement de la conversation ne laisse place à aucun doute : l’encore locataire de la Maison Blanche ose demander à son interlocuteur de trafiquer le résultat. » Sud-Ouest n’en revient pas également : « celui qui croyait Donald Trump enfin conscient de sa défaite après l’échec de tous ses recours judiciaires, contemple, abasourdi, le combat d’arrière-garde du milliardaire. Jusqu’à l’ultime seconde de son mandat foutraque, il tentera de faire turbuler le système. (…) Cette tentative d’obliger un responsable public à tricher a de quoi écœurer plus d’un électeur républicain encore attaché à la décence en politique. Par ses outrances, Donald Trump ternit chaque jour davantage sa sortie de scène. Et cette tactique de la terre brûlée laissera des traces. » Climat délétère Et ce qui parait incroyable, complète Le Figaro, c’est que « loin d’être isolé, Donald Trump a rassemblé de nombreux alliés. Il conserve jusqu’à présent le soutien d’une majorité d’électeurs républicains, qui considèrent avec suspicion le résultat du scrutin, et d’une partie des élus de son propre camp. Onze sénateurs et près de 140 représentants républicains au Congrès, précise Le Figaro, ont (en effet) annoncé leur intention de s’opposer à la proclamation officielle des résultats d’un certain nombre d’États contestés lors de la certification qui doit avoir lieu demain. Leur mouvement est soutenu par le vice-président Mike Pence, qui doit présider la session du Congrès. Ces élus ne disposent pas de la majorité suffisante pour changer l’issue du vote, mais leur action contribue à aggraver un climat déjà passablement délétère. » D’ailleurs, pointe encore Le Figaro, dimanche, les dix anciens secrétaires d’État à la Défense ont publié une tribune dans le Washington Post pour alerter sur la nécessité d’une transition politique pacifique et répéter que ‘l’armée américaine n’a aucun rôle à jouer dans la détermination des résultats d’une élection’. » Une « tribune qui sonne comme un appel à la raison, relève le journal, et une mise en garde, comme si la menace d’un putsch était imminente. » Vaccination : le gouvernement sous pression À la Une également, la campagne de vaccination contre le Covid qui patine en France… « Le gouvernement sous pression », titre Le Parisien. « Défaillances dans la chaîne logistique, complexité du recueil du consentement, et manque de médecins disponibles. Voici les différentes raisons qui expliquent le démarrage trop lent de la campagne de vaccination », pointe le journal. Du coup, Emmanuel Macron « a réuni hier à l’Elysée les ministres concernés pour tenter de reprendre la main… et mettre un coup d’accélérateur sur les moyens engagés. » Commentaire du Parisien : « le président avait justement déclaré en mars dernier : ‘nous sommes en guerre’. C’est le moment de la mener : si les quantités promises par Bruxelles sont là, sa main ne doit plus trembler. Il faut vacciner vite et en masse. » Plus un instant à perdre ! En effet, on est « en état d’urgence », soulignent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Ce qui choque, c’est le degré d’impréparation de l’État, surtout si on le compare avec celui de nos voisins. Ce qui interpelle, c’est l’omnipotence d’un ministère de la Santé débordé par une partie logistique qu’il ne maîtrise pas, ce qui heurte c’est le manque de communication avec les collectivités locales insuffisamment associées aux opérations alors qu’elles sont au plus près des réalités du terrain. (…) Il n’est pas encore trop tard mais il n’y a déjà plus un instant à perdre, affirment encore Les DNA. Si ce virus nous a appris une chose, c’est bien qu’il ne faut pas lui laisser le moindre temps d’avance. Parce que lui se paie en vies. »